Le LOSC sur le fil du rasoir ?
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Nous voici bientôt arrivés à la mi-saison, et on a toujours autant de mal à comprendre ce qui ne tourne pas rond avec le CF Montréal. L’équipe qui a dominé la MLS il y a deux saisons et qui dictait encore le tempo du championnat l’an passé à coups de performances record ne montre plus du tout le même visage. Onzième avec 26 points – soit tout de même 9 points de moins que Toronto FC, le CF Montréal alimente la presse sportive toutes les semaines avec des surprises étonnantes mais ô combien négatives.
Un écrémage inattendu, mais pourquoi ?
Certes, le CF Montréal a toujours eu du mal à conserver ses meilleurs joueurs – en l’espace de quelques années, c’est toute une équipe type qui s’est envolée vers d’autres horizons –, mais le club ne nous avait pas habitués à de tels feuilletons. Si le contexte économique et l’attrait de l’Europe ont souvent eu raison des talents montréalais – on pense à Ballou Tabla, Alistair Johnston, Djordje Mihailovic et bien sûr Ismaël Koné, tous partis à l’étranger –, les annonces récentes du club ne présagent rien de bon, d’autant plus que le CF Montréal stagne au classement. James Pantemis, le portier québécois emblématique désormais sans contrat, et la recrue vedette de l’été pourraient plier bagage.
Il faut dire que l’attaquant censé combler l’absence laissée par la pépite Ismaël Koné n’a jamais réussi à prendre le relais. Sous le maillot bleu-blanc-noir depuis déjà plus de cinq mois, il n’a trouvé le chemin des filets qu’à deux reprises, un bilan bien maigre pour un joueur censé tirer le groupe vers le haut. Les Montréalais ont-ils raison de vouloir se séparer d’un élément qui ne répond pas aux attentes de début de saison? Probablement, surtout si l’on considère que le calendrier chargé entre MLS, Coupe des Voyageurs et Ligue des champions de la CONCACAF exige une contribution immédiate. Mais le départ de ces deux joueurs importants laisse plus d’un observateur circonspect. Le propriétaire du CF Montréal, Joey Saputo, se lamente du « déficit » que connaît son club. Or, quatre mois auparavant, lors de la présentation des derniers investissements au Stade Saputo, le CF Montréal figurait parmi les plus gros budgets du championnat, avec plusieurs dizaines de millions de dollars canadiens engagés. L’affluence record au Stade Saputo ainsi que les recettes générées via la Ligue des champions de la CONCACAF viendront certainement contredire ce discours. Dans ce cas, où est la vérité ?
Bientôt un deuxième cador en MLS ?
Les rumeurs circulent dans les couloirs du Stade Saputo. Si Olivier Renard, le directeur sportif du club, envisage de se priver de la recrue offensive – tout comme il a su acter le départ de James Pantemis –, c’est probablement parce que le CF Montréal s’apprête à subir d’énormes changements. On ne parlera pas du nouveau commanditaire maillot, ni de la multinationale qui pourrait obtenir les droits de nommage du stade. Montréal risque de connaître des bouleversements majeurs dans quelques semaines, un petit peu à l’image de Toronto FC il y a quelques saisons.
Si l’entraîneur principal pouvait lui aussi quitter le club prochainement, c’est parce qu’il ne se sent plus capable de gérer une équipe amorphe, qui ne joue que par séquences et qui fait preuve d’un flagrant manque de motivation depuis le début de la saison. Des joueurs qui savent que des têtes vont tomber, qu’ils ne feront plus partie de l’effectif montréalais à la prochaine fenêtre de transferts. De jour en jour, la perspective d’un rachat du CF Montréal se fait sentir. Selon les rumeurs, un investisseur basé aux Émirats pourrait très prochainement finaliser une transaction avoisinant plusieurs centaines de millions de dollars canadiens, sous réserve des approbations de la MLS.